La perte de cheveux : le guide ultime

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La perte de cheveux est souvent associée à la calvitie, mais en réalité, elle peut aussi être provoquée par d’autres facteurs.

Dans ce guide, je vous les détaille, et je vous explique tout ce qu’il faut savoir sur la perte de cheveux. 

Sommaire

  1. Les différents types de perte de cheveux et leurs solutions
    1. L’alopécie androgénétique (génétique) : la calvitie
    2. L’alopécie de traction
    3. L’alopécie cicatricielle
    4. La pelade
    5. L’effluvium télogène
    6. La perte de cheveux liée au stress
    7. L’alopécie post-partum
    8. La perte de cheveux liée à la thyroïde
  2. Perte de cheveux : laquelle peut vous concerner ?
    1. La perte de cheveux chez l’homme
    2. La perte de cheveux chez la femme

Les différents types de perte de cheveux et leur solution

Pour vous aider à identifier d’où vient votre perte de cheveux et y apporter la solution adéquate, voici déjà un passage en revue de tout ce qui peut causer une perte de cheveux. Suivez le guide !

L’alopécie androgénétique (génétique) : la calvitie

Pour désigner une perte de cheveux en quantité anormale – quand je dis “anormale”, c’est au-delà des 50 à 100 cheveux que nous perdons tous chaque jour – entraînée par des facteurs génétiques, on parle d’alopécie androgénétique (le nom savant de la calvitie).

Les causes

Pour justifier cette chute de cheveux, les scientifiques s’accordent sur plusieurs explications, parmi lesquelles le combo “génétique + action de la DHT sur le cuir chevelu”.

Je vous explique : la DHT, c’est un dérivé de la testostérone, l’hormone mâle dont l’action androgénique (qui permet le développement et le maintien des caractères sexuels masculins comme les poils) est la plus importante.

Selon le bilan sur l’alopécie androgénétique publié en 2017 dans le magazine Endocrine, la présence de DHT en plus ou moins grande quantité dans l’organisme pourrait être déterminée par la génétique

Le problème, c’est que certaines personnes sont plus sensibles que d’autres à ses effets sur l’organisme.

Effectivement, ce dérivé s’accroche à la racine des cheveux, c’est-à-dire à la base des follicules, ce qui empêche certaines substances – les vitamines, nutriments et minéraux nécessaires à une bonne croissance – de parvenir jusqu’aux cheveux.

Privés des substances nécessaires à leur bonne santé, ils finissent par devenir nettement plus fins – c’est le phénomène de miniaturisation –, puis par tomber, et les follicules par devenir inactifs

Les symptômes d’une calvitie

Vous ne pouvez pas louper les symptômes : ils prennent la forme d’une perte de cheveux progressive, que l’on constate en retrouvant des cheveux sur l’oreiller ou dans la douche, ou lorsque nos proches font des remarques.

Pour savoir si vos cheveux tombent en quantité normale en quantité anormale, je vous invite à lire mon article sur comment savoir si l’on perd ses cheveux.

Les solutions

Les solutions à l’alopécie androgénétique sont nombreuses, je pense notamment : 

  • Aux traitements anti-chute efficaces et médicamenteux, comme le Minoxidil (qui favorise la circulation sanguine dans le cuir chevelu) ou le Finastéride en gel (qui bloque la DHT) ;
  • Aux remèdes naturels à prendre en plus des médicaments, comme les compléments alimentaires à base d’ingrédients bloquant la DHT, les huiles essentielles qui activent la circulation sanguine ou le dermaroller qui stimule la repousse ;
  • Aux routines comme le massage du cuir chevelu, qui permet de détendre le crâne et d’en limiter l’inflammation ;
  • Et enfin à la greffe de cheveux quand les traitements ne fonctionnent pas ou plus, qui consiste à implanter des cheveux d’une zone donneuse (avec des follicules actifs) vers une zone receveuse (dégarnie). 

L’alopécie de traction

C’est un autre type d’alopécie qui provoque les mêmes effets (la chute des cheveux) mais n’a pas les mêmes causes : l’alopécie de traction. 

Les causes

Je vous arrête tout de suite, ça n’a rien à voir avec la musculation. En revanche, on parle de “traction” pour décrire l’action de tirer sur les cheveux, ce qui arrive notamment aux femmes qui utilisent certaines techniques de coiffage. 

Tresses, tissage, queue-de-cheval ou chignon très serrés, défrisage à répétition… Ces techniques peuvent provoquer une perte de cheveux si elles tirent fort sur les follicules au point de les endommager. 

Les symptômes de l’alopécie de traction

C’est très simple : le symptôme de l’alopécie est une perte de cheveux localisée dans la zone soumise à la traction.

Les solutions

La solution la plus efficace pour se débarrasser d’une alopécie de traction est de ne plus tirer sur ses cheveux (en changeant, par exemple, ses habitudes de coiffage). 

Mais attention, cela ne veut pas dire que les cheveux vont repousser tout de suite : cela peut prendre du temps ! Et pour stimuler la repousse, un traitement au Minoxidil peut donner un coup de pouce. 

Malheureusement, dans certains cas, ces cheveux peuvent également ne jamais repousser. Dans ce cas, je vous conseille d’envisager une greffe de cheveux.

L’alopécie cicatricielle 

Parmi les formes d’alopécie qui peuvent provoquer la perte de cheveux, on trouve aussi l’alopécie cicatricielle. Le hic, c’est qu’elle est irréversible : on parle d’alopécie cicatricielle dès lors que les follicules sont définitivement détruits. 

À l’inverse, les alopécies non cicatricielles (comme la pelade ou l’effluvium télogène, dont je vous parle ci-dessous) sont caractérisées par leur réversibilité : les cheveux peuvent repousser

Les causes

L’adjectif “cicatriciel” n’est pas utilisé pour rien : si ce type d’alopécie peut être l’une des conséquences d’une inflammation du cuir chevelu, il peut aussi résulter d’un traumatisme ou d’une brûlure qui laisse une cicatrice sur laquelle les cheveux ne peuvent pas repousser. 

Les symptômes d’une alopécie cicatricielle

Malheureusement, le symptôme est sans appel : il s’agit d’une destruction permanente des follicules.

Les solutions

Vous l’aurez forcément compris : il n’existe malheureusement pas de remède à l’alopécie cicatricielle. 

L’unique solution, c’est de réaliser une greffe de cheveux, afin d’implanter des follicules en bonne santé là où il n’y a plus que des follicules complètement inactifs. 

Et quand la greffe n’est pas possible, d’opter pour la dermopigmentation, un procédé semblable au tatouage et qui permet de redonner un aspect “crâne rasé” au cuir chevelu.  

La pelade

Je vous l’expliquais juste au-dessus : la pelade fait partie des alopécies non cicatricielles

Les causes

Le pelade est causée par une maladie auto-immune, qui entraîne l’attaque des follicules pileux par le système immunitaire, ce qui cause une perte de cheveux.

Les symptômes

Un article intitulé “Quand les cheveux se cassent” paru dans la Revue Médicale Suisse en 2018 explique qu’elle est caractérisée par “une perte de cheveux aiguë, non cicatricielle, sur une ou plusieurs plaques rondes bien délimitées” liée à une réaction auto-immune.

Dans le pire des cas, elle peut se transformer en calvitie totale, en provoquant la chute de l’ensemble des cheveux.

Attention : le fait qu’elle puisse dégénérer au point de se transformer en calvitie totale ne doit pas faire oublier qu’il s’agit d’une alopécie non cicatricielle, c’est-à-dire réversible

Les solutions

Il existe deux manières de soigner la pelade : attendre patiemment que les cheveux repoussent, ce qui implique de rester quelque temps avec des trous dans la chevelure ou une boule à zéro…

Ou traiter le problème avec des corticoïdes, soit en injection sous-cutanée près des zones dégarnies, soit administrés par voie orale.

L’effluvium télogène

La perte de cheveux peut également être saisonnière. Autrement dit, faire perdre à peu près 200 cheveux par jour au lieu des 50 à 100 habituels, mais uniquement pendant une période donnée.

Un petit aparté sur ce sujet : si vous vous demandez comment estimer le nombre de cheveux perdus chaque jour, je vous invite à lire mon article sur l’alopécie et les symptômes qui ne trompent pas : vous y trouverez ma méthodologie pour compter. 

Les causes

On parle dans ce cas d’effluvium télogène, et il peut survenir à la faveur des évènements suivants : 

  • Une infection grave ;
  • Une forte fièvre (certaines personnes atteintes du Covid ont développé un effluvium télogène par exemple) ;
  • Une opération réalisée sous anesthésie générale ;
  • Un accouchement ;
  • Un choc psychoaffectif important ;
  • La prise de certains médicaments, etc. 

Les symptômes de l’effluvium télogène

Ces événements entraînent un dérèglement temporaire des cycles de croissance des cheveux, qui se manifestent sous la forme d’une chute de cheveux deux ou trois mois après le facteur déclenchant, et qui dure entre trois et six mois. 

Ce qui est rassurant, c’est que la repousse est spontanée et totale, et se produit généralement dans les trois mois après la chute des cheveux.

Les solutions

Comme la pelade, l’effluvium télogène est réversible, et peut donc guérir “tout seul” à condition de faire preuve de patience.

Mais pour faciliter et accélérer le processus, mieux vaut avoir une bonne hygiène de vie – et cela vaut aussi pour l’alopécie androgénétique – : boire beaucoup d’eau, manger équilibré, faire du sport et dormir suffisamment.

La perte de cheveux liée au stress

Dans la perte de cheveux, le stress joue un rôle important : je vous parlais dans la partie précédente de l’effluvium télogène, une perte de cheveux réversible liée à un facteur déclenchant… Il se trouve que ce dernier peut aussi être un pic de stress important.

Par ailleurs, une étude menée en 2017 sur la réponse citokinique associée au stress chronique montre que le stress peut être une cause importante de perte de cheveux.

On parle de “réponse citokinique” en référence aux citokines, les substances pro-inflammatoires de l’organisme qui permettent d’orienter la réponse du système immunitaire.

Ce qu’il faut retenir de cette étude menée sur des femmes, c’est que chez celles ayant ressenti un important niveau de stress (lié à des examens), le ratio des citokines a augmenté, entraînant une perturbation des cycles de croissance de leurs cheveux. 

Les symptômes de la perte de cheveux liée au stress 

Vous l’aurez deviné, le symptôme de la perte de cheveux est une perte momentanée des cheveux, qui n’est pas définitive mais prouve que le stress a un réel impact sur la santé. 

Les solutions 

Pour venir à bout de la perte de cheveux liée au stress, la solution logique est de s’attaquer directement à la racine du problème : le stress (logique).

Objectif : diminuer les facteurs de stress ou s’accorder des moments de détente, pour s’assurer de moins perdre ses cheveux, ou de ne plus les perdre du tout… Alors yoga, méditation, sophrologie, tout est bon à prendre !

L’alopécie post-partum 

Chez les femmes ayant récemment accouché, la perte de cheveux peut également être causée par une alopécie post-partum.

Les causes

Le phénomène s’explique par le fait que, chez les femmes enceintes, la sécrétion d’œstrogènes maintient de manière artificielle les cheveux en phase anagène (autrement dit de pousse).

Le problème, c’est qu’après l’accouchement survient la chute d’hormones, une baisse de production des œstrogènes qui entraîne une perte de cheveux dans 50 % des cas.

Les symptômes de l’alopécie post-partum

Généralement, le symptôme (perte de cheveux) se déclare trois à six mois après l’accouchement, et peut durer jusqu’à huit mois

Malheureusement, il peut être accentué par l’augmentation du niveau de stress avec l’arrivée du bébé, ou encore le manque de sommeil… C’est un peu le cercle infernal !

Les solutions

Pour mettre fin à l’alopécie post-partum, il faut là encore beaucoup de patience, mais aussi de la discipline en matière d’hygiène de vie : évacuer le stress, trouver un rythme, dormir plus, boire de l’eau, et manger correctement pour accélérer le processus. 

La perte de cheveux liée à la thyroïde

Peu importe leur nature, les problèmes thyroïdiens peuvent avoir un impact important sur la perte de cheveux.

La thyroïde est une glande qui régule les systèmes hormonaux dans l’organisme, elle a une influence non négligeable sur la croissance et la bonne santé (ou non) des cheveux. 

L’hypothyroïdie (à l’origine d’une production hormonale insuffisante) et l’hyperthyroïdie (à l’origine d’une production hormonale anormalement élevée) ont des effets sur la croissance et la chute des cheveux puisqu’elles perturbent leurs cycles de croissance.

Les symptômes de la perte de cheveux liée à la thyroïde

Les symptômes peuvent varier en fonction du trouble thyroïdien spécifique, mais la perte de cheveux est souvent associée à d’autres symptômes tels que la fatigue, les changements de poids, les problèmes de peau et les troubles de l’humeur.

Le diagnostic est généralement basé sur des tests sanguins pour évaluer les niveaux hormonaux thyroïdiens.

Il est important de consulter un professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic précis.

Les solutions

Pour résoudre une perte de cheveux liée à des problèmes thyroïdiens, il n’y a pas d’autre choix que d’essayer de soigner ces derniers en consultant un médecin spécialiste de la thyroïde… Vous savez ce qu’il vous reste à faire !

Perte de cheveux : laquelle peut vous concerner ?

En listant les facteurs pouvant causer la perte de cheveux, je me suis dit qu’il serait utile de les classer en deux familles pour vous donner des repères : les causes spécifiques à l’homme, et les causes spécifiques à la femme.

La perte de cheveux chez la femme 

Les statistiques 

La perte de cheveux chez les femmes est plus courante qu’on ne le pense généralement. Environ 40 % des femmes connaîtront une certaine forme de perte de cheveux à un moment donné de leur vie.

Contrairement à celle qui se manifeste chez les hommes, la perte de cheveux chez les femmes est souvent plus diffuse, avec un éclaircissement général des cheveux sur l’ensemble du cuir chevelu.

Les types de perte de cheveux les plus courants chez la femme 

Chez les femmes, les pertes de cheveux les plus courantes sont les suivantes :

  • L’alopécie post-partum : comme son nom l’indique, ne peut survenir que chez les femmes qui ont accouché, mais ce n’est pas la seule ;
  • Les problèmes thyroïdiens : Les problèmes thyroïdiens étant 10 fois plus fréquents chez la femme que chez l’homme, les femmes sont aussi beaucoup plus concernées par la perte de cheveux liée à ces problèmes ;
  • Et l’alopécie de traction, qui concerne surtout les femmes qui utilisent certaines techniques de coiffage.

La perte de cheveux chez l’homme

Les statistiques 

L’alopécie dépend de l’âge, elle concernerait : 

  • 20% des hommes de 20 à 29 ans ;
  • 30% des hommes de 30 à 39 ans ;
  • 50% des hommes de 50 ans.

Les types de perte de cheveux les plus courant chez l’homme

Les hommes, de leur côté, sont plutôt concernés par l’alopécie androgénétique. C’est logique, puisque cette dernière est due à la présence d’un dérivé de la testostérone dans l’organisme…

Et que la testostérone est présente en quantité 10 fois plus importante chez les hommes que chez les femmes !

En revanche, cette classification ne doit pas faire oublier que certaines causes de la perte de cheveux peuvent toucher aussi bien les hommes que les femmes : l’alopécie cicatricielle, et l’effluvium télogène lié au stress ou à une opération sous anesthésie sont des exemples.

En bref 

Vous l’aurez constaté au fil de l’article : la perte de cheveux peut avoir de multiples causes.

Mais pour les pertes de cheveux irréversibles, une seule solution s’offre à vous : celle de la greffe de cheveux, la seule permettant de faire repousser des cheveux aux endroits où les follicules sont inactifs. 

Pour en savoir plus et recevoir un diagnostic capillaire complet, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec l’un des experts de la team Monsieur Cheveux : il répondra à toutes vos questions !

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